Lëtzebuergesch, eis Sprooch?01/12/2020
Aujourd'hui un député m'a dit que si je voulais apprendre davantage le luxembourgeois, une langue que j'aime beaucoup et d'ailleurs la langue nationale de mon pays (d'adoption), je devrais écouter tous les jours la radio en luxembourgeois, je n'aurais pas besoin de voir des panneaux ou flyers en luxembourgeois, comme je venais de le suggérer.
Regardez attentivement le panneau de la photo ci-dessous. Il s’agit d’une toute nouvelle place inaugurée cette année qui s’appelle “Square de New York”. Non pas "place de New York" ou bien "Plaz vu New York", mais "square de New York". Ceci dans un contexte où j’entends régulièrement des critiques, parfois racistes, des résidents non-luxembourgeois car “ils ne font aucun effort pour apprendre le luxembourgeois”.
Pourquoi ai-je l'impression de ne pas comprendre la relation des luxembourgeois avec leur propre langue maternelle?
Pourquoi il y a-t-il une résistance de la part des luxembourgeois à chaque fois que je mentionne le besoin d'une plus grande utilisation de la langue luxembourgeoise dans l'espace publique?
Les psychologues vous le confirmeront: les gens font des choses pour 2 raisons uniquement: peur ou propre intérêt. Alors comment peut-on s'attendre à ce que les gens apprennent une nouvelle langue s'ils n'en voient pas l'utilité? Passer des heures et des heures dans des cours de luxembourgeois pour pouvoir écouter la radio? Je voudrais pouvoir la voir et lire autour de moi, et surtout interagir en luxembourgeois non seulement dans le cadre des cours et puis dans des réunions où on est déjà censé de bien la maitriser. Il manque l'étape intermédiaire de la salle de cours à la réunion qui se déroule entièrement en luxembourgeois.
Pourquoi ne pas véritablement soutenir la langue luxembourgeoise? Je me suis engagée depuis 2004 à promouvoir le luxembourgeois mais aujourd'hui je me sens vraiment comme Don Quijote qui se bat contre le vent. Qui peut m'aider à mieux comprendre l'incompréhensible?
02/12/2020
Suite à ma déception d’hier, j’ai décidé de commencer à tenir un journal. Pendant une année je ferai une analyse scientifique de ma propre pratique du luxembourgeois et je questionnerai mes amis et connaissances dans le but de rassembler des témoignages sur leurs efforts, motivation ou besoin d'apprendre la langue luxembourgeoise. Je partagerai ici mon expérience d’apprentissage et ma pratique quotidienne du luxembourgeois.
Quand on évalue le niveau linguistique d'une personne, on analyse plusieurs activités langagières:
- l'écoute et la lecture, ce qui nous donne une indication de la compréhension orale et écrite de la langue,
- la production orale et l'expression écrite,
- l'interaction orale et écrite, ce qui implique l'existence d'une personne avec qui interagir.
C'est sur ces memes éléments qu'on doit travailler si/quand on veut améliorer son niveau linguistique en luxembourgeois (ou toute autre langue).
Le plus grand défi pour faire du progrès en luxembourgeois se trouve, à mon avis, au niveau de l'interaction orale qui dépend d'une bonne compréhension et d'expression orales.
Il me semble donc important de documenter le temps d'interaction d'une personne normale, en occurence moi, assez impliquée depuis 2004 dans la communauté des expatriés non-luxembourgeois (entrepreneure depuis 2003, à la direction d'une école de langues), mais également assez impliquée dans la communauté luxembourgeoise, active dans différentes associations et commissions, comme, par exemple, la commission d'intégration ou bien la commission pour l'égalité entre les hommes et femmes de la Ville de Luxembourg et meme active dans la politique, membre du comité national du plus grand parti du pays,
Combien de temps est ce que j'utilise la langue luxembourgeoise dans un contexte de la vie réelle par rapport à un contexte de préparation pour l'interaction en luxembourgeois, qu'il s'agisse d'un cours, de l'écoute de la radio ou de la lecture d'un article de presse.
Je recherche à mieux comprendre le rapport que les nouveaux luxembourgeois (comme moi) ont avec la langue luxembourgeoise, à mieux comprendre si les résidents étrangers ressentent la motivation d'apprendre le luxembourgeois (quand parfois ils ne parlent aucune des trois langues officielles du pays), mais également la relation des luxembourgeois de souche avec leur langue nationale. Tout cela dans un contexte où le luxembourgeois leur a été transmis uniquement de manière orale, sans l'opportunité d'avoir pu apprendre à l'écrire.
8h30 - je commence la journée en écoutant la radio RTL en luxembourgeois. En même temps, je regarde quelques commentaires faites par des amis, connaissances ou personnes inconnues par rapport à mon post d'hier.
Il y a, d'un coté, les commentaires des luxembourgeois de souche qui sont d'accord avec moi, comme, par exemple, de Lili qui m'écrit "Il faut casser l’esprit fermé de certains luxembourgeois. Ton enthousiasme et ta persévérance feront bouger les choses" ou bien de Marcel qui m'encourage de ne pas y renoncer et me complimente pour mon intéret à vouloir apprendre sa langue et celle des siens: Nett op gin an Kompliment für Aer Interet eis Sproch leiren ze wellen."
Il y a aussi Tom, qui préfère utiliser l'anglais pour m'encourager: "Most Luxemburgers hate change, so their first reaction is always no. WHATEVER you propose.
Just keep on asking and doing! And I am sure that if you would poll Luxemburgers, the majority would agree with you."
Fred demande de manière rhétorique pourquoi devraient les résident étrangers apprendre la langue luxembourgeoise si les les luxembourgeois-memes ne l'utilisent pas?" Et bien, le député dont vous parlez n'a pas compris grand chose. Firwat sollt en Auslänner eng Sprooch léieren déi mir mol net selwer benotzen?
Firwat kritt een gesot et soll een franséisch léieren, dat wier méi wichteg wéi lëtzebuergesch?
Firwat maachen mir alles am ëffentlechen Raum op franséisch, eng Sprooch déi eis Kanner net kënnen. Ass et Masochismus?
Eis Sprooch verschwënnt all Dag méi, an d'Zuel vun Auslänner déi se wëllen léieren ass schrecklech niddreg, an läit bei 10.000 déi se léieren fir iwwer 250.000 auslännesch Persounen am ganzen."
Marco défend, comme moi, la nécessité d’une plus grande utilisation du luxembourgeois dans l’espace publique: De Radio lauschteren, hëlleft nu wiirklech net virun. Déi mat hieren 'News', 'Events', ... a soss onnëtz Anglizissmen an aner iwwerflësseg geléintene Wierder droën definitiv net zu enger Verbesserung vum lëtzebuergeschen am alldeegleche Sproochgebrauch bäi. Dat léisst sech och net mam Deckmäntelchen vu Radiosspiller zu lëtzebuerger Wierder oder mat Sendunge mam Sproochmates iwwerspillen. Iwwregens 'Tom Krieps' hu mir "aimer" zwou Ausdrocksweisen, déi sech liicht vuneneen ënnerscheeden: 'ech hun dech gär' an ' ech si frou mat dir' woubäi dat éischt méih fir 'Zuneigung' steet an dat zweet fir Léift/Liebe/amour.
D'un autre coté, il y a aussi les commentaires des luxembourgeois de souche qui ne voient pas trop l'intéret de ma démarche, comme par exemple Tom, qui est conseiller communal, ce qui rend ses propos encore plus surprenants à mes yeux:
"Daniela , notre peuple est plus compliqué que tu ne le crois. Nous avons toujours utilisé les langues de nos voisins sans vouloir renier la nôtre. Ne va pas chercher quelque chose qui n’a jamais vraiment existé. Nous n’avons ni grammaire ni le verbe « aimer ». Cela en dit assez , non?"
Ou bien celui de Pol, qui vit plus en Italie qu'au Luxembourg: "Clara: Moien! Seit et Social Medie gett schreiwe mir Letzeburger nees vill méi an onser Sprooch. An de Fait dass daat alles sou vill a sou flott an E, D, F agebett ass? Ma daat ass daat neit Letzeburg! An daat ass gudd esou! Alles “langues du coeur” hei zu Letzeburg!"
"Mir gefällt Letzeburg esou! Eis Sprooch war nach emmer an der Entwecklung. Mein eigentlich Hämichssprooch (langue du coeur) Eechternoacher ass quasi verschwonn.
Sou wi de Monopol, de Settegast, de Lassner, d SpielzeugParadies, de BicherClub vu Bertelsmann an de Sternberg a vill anerer. Ma d'Leewen ass emmer noach schinn! Och wann haut di éiwig FlemmsPéiteren nemmi um BéierDesch flemmsen, ma eben geschriwen op Facebook an Twitter. Sugur a graad well di penibels FlemmsPéiteren an dem Zesummenhank oft akademesch a sugur adlig Titelen virun sech an hirem Numm eromdroen."
Et puis, une troisième catégorie de commentaires de la part des luxembourgeois qui sont étonnés de lire que certaines personnes peuvent interpréter l'ouverture des luxembourgeois à utiliser d'autres langues non comme une gentillesse censé faciliter la vie aux non-luxembourgeois mais plutot comme une tactique protectionniste, comme Edmée:
"Erschreckt iwwer déi anti-lëtzebuerger Kommentaren,déi hei ze liese sinn. Ech perséinlech an eigentlech all d'Letzebuerger, déi ech kennen och, si frou iwwer all Auslänner dee lëtzebuergesch schwätzt oder et léiere wëllt. Et ass awer meeschtens esou, dass vun eis erwaart gëtt, dass mir eis dem Net-Letzebuerger upassen an da selbstverständlech op deem seng Sprooch iwwer wiesselen. Wann ech hei richteg liesen, da gëtt dat net als 'Frëndlechkeet' oder 'Oppenheet' ugesinn mee als Taktik fir dass d'Net-Letzebuerger eis Sprooch net solle léieren. Erstaunlech! Ech géif emol gären héieren wat déi selwecht Leit soen, wa mir einfach just op eis Lëtzebuerger Sprooch géife bestoen."
Il a également les commentaires des luxembourgeois issus de l'immigration, comme Giovanni, qui parle le luxembourgeois tout aussi bien que l'italien, pour avoir fait toute sa scolarité au Luxembourg: C’est une longue histoire Daniela. Le soucis réside dans le fait de perdre la main sur le pays. Donc aujourd’hui oui apprendre à parler le Luxembourgeois mais pas trop bien. C’est du protectionnisme inutile. Le seul moyen que cela change c’est que des gens comme toi et moi (issus de l’immigration) fassent bouger les choses dans le bon sens en enlevant la peur de certains.
Et puis il y a beaucoup de commentaires de la part de "nouveaux luxembourgeois" (comme moi, qui le suis devenue en 2015), mais aussi de beaucoup de non-luxembourgeois.
- Christophe, par exemple, m'écrit : J’ai mis longtemps à le comprendre. Mais les luxembourgeois actifs ne préfèrent pas tant que ça que les expatriés pratiquent la langue locale. Car cela leur permet aussi en milieu de réunion de régler les choses importantes en petit comité. Que personne ne comprend. Mais il faut bien dire aussi que parmi les 7 pays dans lesquels j’ai travaillé, les deux les plus accueillants de loin ont été le Luxembourg et les Philippines.
- Marie-Christine "Ech si total mat dir averstan! Ech hunn duerch Bicher a Revuen d’Sproochen, déi ech schwätzen, geléiert. Ech géif gären dat selwecht mam Lëtzebuergesch maachen!"
Parmi les nouveaux luxembourgeois, c'est très intéressant d'avoir l'avis de ceux/celles marié(e)s avec des luxembourgeois. Comme par exemple, Adina, qui essaye de trouver la raison de ce manque d'utilisation du luxembourgeois dans l'espace publique: "Maybe because many Luxembourgish people never learned how to write correctly in Luxembourgish?
I have had the opportunity to practice it with native speakers, but we were hitting a dead end when it came to spelling and grammar. « It’s a spoken language, we don’t write it » I have heard more than once. Which is very frustrating for an adult trying to learn it, as we need structure, grammar, vocabulary in order to master a foreign language."
- Iulia témoigne également et partage surtout sa grande déception de vivre dans une famille luxembourgeoise et de sentir une résistance ou plutot un paradoxe: "Apprenez le luxembourgeois (message exprimé) v. mais nous espérons que vous n'allez pas l'apprendre trop bien (croyance intérieure puissante). Elle termine son partage de manière positive en soulignant que, heureusement pas tous les luxembourgeois ont cette attitude et m'encourage à continuer: "Sunt la Luxemburg de 30 de ani și sunt foarte dezamăgită. Această reacție am cunoscut-o deja in sfera familială cu propriu soț! Este o rezistență pe care n-o pot înțelege. O contradicție? Nu, mai degrabă un paradox: învățați limba luxemburgheză (message exprimat). Dar sperăm ca sa n-o învățați prea bine (credință interioară fermă).
Din fericire pentru noi, nu toți luxemburghezii au această atitudine! Un singur sfat din partea mea: curaj și continuați! Mentalitățile pot fi schimbate! Vă multumesc pentru acest post! Mă simt puțin mai singură in fata limbii luxemburgheze"
Que pensent-ils les non-luxembourgeois de cette question? Il y a-il une nécessité de donner plus de visibilité à la langue luxembourgeoise dans l'espace publique afin de l'apprendre plus facilement?
André, non luxembourgeois (encore), mais amoureux de ce pays et son héritage m'encourage: "Continuer à œuvrer comme vous le faites et peu importe l’opinion étrange de certains. Vous êtes une femme forte !"
Ou bien Adina Daniela : Continue et essaie encore de te battre...je suis d'accord avec toi (après avoir passé des années à INL) qu'il faut la lire et écrire correctement, pas seulement comme on l'entend à la radio!
Dominique partage également son avis" Bonjour Clara, j'ai l'impression ou le ressenti que ce sont les anglophones qui grignotent du terrain au Luxembourg, au détriment des langues française, allemande et luxembourgeoise.
Défendre ces 3 langues me semblent une priorité!"
Patrizio semble également sentir une forme de protectionnisme "Il y aurait moins d'offre d'emploi en priorité pour eux ! Simple à comprendre si tout le monde maîtrise bien le Luxembourgeois."
Il y a une question très intéressante de la part de Aurore, que j'ai entendue beaucoup de fois posée par d'autres non-luxembourgeois dont les enfants sont inscrits à l''école luxembourgeoise: "Pourquoi n’y avait il pas de luxembourgeois écrit à l’école ? (maintenant il y a 1h par semaine ) Pourquoi ne pas continuer l’enseignement en luxembourgeois à partir du 2.1?"
Et puis Camelia qui se demande: "I fully agree with you Clara. I’m living in Luxembourg since 15 years now, and Insead of speaking Luxembourgish I speak French instead. Why ? Because around me all it’s written in French and I hear French language everywhere. I find it sad, that Luxembourg does not promote their native language, therefore, how I’m supposed to learn ?"
8.45 - court échange en luxembourgeois par Messenger concernant l’organisation d’un webinar - interaction écrite: 3 minutes
9.00 - 9.15 conversation téléphonique avec mon ami et partenaire, G. Mir schwätzen zesummen nëmmen op Lëtzebuergesch - interaction orale: 15 minutes
13.55 - échange téléphonique avec un partenaire de travail en luxembourgeois - interaction orale: 8 minutes
15.30-17.30 - deux échanges avec un collègue entrepreneur du bureau - interaction orale: une dizaine de minutes
21.00 - échange par Messenger concernant l’organisation d’un webinar en janvier, la date est bloquée - interaction écrite: 3 minutes
3/12/2020
12.15-14.30 - cours de luxembourgeois en ligne
18.30-20.15 - cours de luxembourgeois en ligne
Comme ce dimanche, dans trois jours seulement, on fête la Saint-Nicolas, ce fut l'occasion de parler de la version luxembourgeoise, le Kleeschen, et bien évidemment des chansons traditionnelles qui égaient cette fête, notamment "Léiwe Kleechen", la chanson la plus populaire parmi les enfants luxembourgeois. Si vous avez envie de découvrir cette chanson, voici le lien vers une vidéo YouTube où vous pourrez également découvrir le texte et chanter en regardant la vidéo.
Voici également le texte si vous souhaitez l'imprimer et le chanter en famille:
Léiwe Kleeschen, gudde Kleeschen
Bréng eis Saachen, allerhand,
Fir ze kucken, fir ze schmaachen,
Aus dem schéinen Himmelsland.
Bei der Dier do stinn eis Telleren
Beieneen an enger Rei
't läit och Hee do fir Däin Iesel
Dofir bréng ons Spillgezei. (bis)
Léiwe Kleeschen, gudde Kleeschen,
bréng ons Saachen allerlee,
mir eng Pëppchen, an eng Wéichen,
onsem Charly eng nei Lee!
Dann nach eppes fir de Mëndchen,
domat sinn ech extra frou,
sou e klenge Schocklasbëndchen
gëff mir Kleeschen heemlech zou. (bis)
Léiwe Kleeschen, gudde Kleeschen,
bréng ons Saachen, schéin a gutt,
bréng e Päerd mir an eng Gäissel,
wéi dir där am Himmel hutt!
Mat Kamellen eng kleng Tiitchen,
Äppel, Biren, Hieselnëss,
awer maach och, gudde Kleeschen,
dat s de d'Mamma net vergëss. (bis)
Léiwe Kleeschen, gudde Kleeschen,
lauschter och wat d'Mamm dir seet,
maach mir frou meng häerzeg Kanner,
't ass fir mech déi gréisste Freed.
Laang nach looss se Kanner bleiwen,
't ass déi schéinst, déi glécklechst Zäit,
well d'Erënnerung un déi Stonne
grad wéi Gold um Liewe läit. (bis)
(Text vum Willy Goergen a komponéiert vum Pëppy Beicht)
4/12/20
8.00 - j’écoute les nouvelles sur RTL suivies par l’interview du député Claude Wiseler. Les questions sont autour des résultats de la recherche “La question du dimanche” dans le cadre de laquelle un groupe représentatif de citoyens indiquent leurs préférences politiques.
Je me demande comment le groupe cible est-il constitué, étant donné que les questions sont posées en luxembourgeois uniquement. Est ce que les derniers 100.000 “nei Lëtzebuerger” sont-ils compris dans cet échantillon “représentatif” de la population luxembourgeoise, étant donné qu’ils devront voter lors des prochaines élections locales et législatives?
écoute: 20 minutes
12.00-14.00 - Déjeuner avec un très bon ami luxembourgeois et son associé. Habituellement nous parlons ensemble en luxembourgeois; cette fois toutefois, comme son associé ne parle pas le luxembourgeois, nous utilisons le français, avec de temps à autre une phrase ou des mots en luxembourgeois.
19.00 - J’ai invité dîner à la maison un ami luxembourgeois. Nous parlons au début en luxembourgeois mais, comme on a depuis plus de 15 ans interagi en français, on se retrouve sans se rendre compte à parler en français. Quand on s’écrit on utilise trois langues: le luxembourgeois, le français et parfois l’anglais, ça dépend de quoi on discute.
5/12 - en me dirigeant vers le bureau de vote pour les élections législatives roumaines, j'ai rencontré le voisin luxembourgeois qui habite dans le bâtiment d'à côté. Du volant de ma voiture on a discuté pendant quelques minutes. Il m'a demandé qu'est ce que j'allais faire pour Noel. Comme il est retraité et que ses parents ne sont plus de ce monde, je l'ai invité à partager le dîner de Noël avec moi.
Plus tard, j'ai cuisiné en écoutant la radio 100,7 - écoute: 90 minutes
6/12 - j'ai écouté la radio 100,7 pendant que j'ai travaillé
écoute: 180 minutes
7/12
13.15 - 14.00 Réunion virtuelle du club Rotary-Kiem, en luxembourgeois
écoute: 45 minutes
interaction orale: 5 minutes
8/12
9.03 court échange avec Jess, le gentil monsieur qui s'est occupé du contrôle technique de ma voiture à Sandweiler et puis encore lors du paiement avant de récupérer ma voiture - interaction orale: 3 minutes
12.15-14.30 - cours de luxembourgeois en ligne
9/12 - aucune pratique ni interaction en luxembourgeois
Alors aujourd’hui voici une devinette de mon jeu “Wie sinn ech?” sur une personnalité luxembourgeoise née aujourd’hui. Connaissez-vous la bonne réponse?
10/12
12.15 - 14.30 - cours de luxembourgeois en ligne
Aujourd'hui nous avons révisé le vocabulaire lié au fêtes de Noel. Si vous souhaitez écrire une carte de vœux en luxembourgeois et n'êtes pas sur(e) de la manière correcte de le faire, voici quelques options:
- Schéi
Feierdeeg
- Schéi
Chrëschtdeeg an e glécklecht a gesond neit Joer!
- Alles
Guddes (oder: all Gutts) fir d’Feierdeeg!
- Schéi
Chrëschtdeeg an nëmmen dat Bescht fir dat neit Joer!
- Schéi
Feierdeeg a vill Gléck am neie Joer!
- Schéi
Chrëschtdeeg an e gudde Rutsch an dat neit Joer!
Je viens de recevoir une belle carte de vœux avec le message “Dengem Leiwsten an Dir nëmmen dat Bescht” - l'utilisation du datif s'explique par le fait qu'il s'agit de voeux donc on sous-entend "ech wenschen dengem Leiwsten an Dir..." = je vous souhaite à ceux qui vous sont chers et à vous..."
18.30 - 20.15 - cours de luxembourgeois en ligne
Aujourd’hui nous nous sommes bien amusés au cours en partageant nos recettes en luxembourgeois. Comme il fallait en sélectionner une seule, j’ai hésité un peu entre différents plats que j’aime bien cuisine. Finalement je me suis décidée pour une recette originale que j’ai créée cette année pendant la pandémie, que j’ai le plaisir de partager ci-dessous avec vous.
Cupcakes mat Figen, Salami a Sonneblummekären
2 Eeër
Eng Taass Mëllech
Olivenueleg
250 g Miel/ Vollkarmiel
10 g Backpulver
Salz, Peffer, Paprika
6 Figen
150 g Sibiu Salami
Sonneblummekären
Et ginn 2 Etappen. Fir d’éischt all d‘Flëssegkeeten zesummevermëschen, duerno all déi aner Saachen drënner hiewen.
Déi 2 Eeër opklappen, d’Mëllech an den Ueleg drënnermëschen.
Dann d’Miel, de Backpulver, de Peffer, d’Salz an de Paprika driwwer streeën a vermëschen.
D’Figen an de Salami a kleng Stécker schneiden.
Zum Schluss d’Figen an de Salami bei den Deeg ginn.
De Mix a kleng Bakforme schëdden an d‘Sonnenblummekärendrop verdeelen.
Bei 200 Grad 45-60 Minutte baken.
11/12
Toute la matinée, écoute de la radio 100,7 pendant que je travaille - écoute: 180 minutes
12.30 - discussion de quelques minutes avec une voisine qui s'excuse du bruit fait chez elle par les ouvriers.
interaction orale: 5 minutes
12/12
J'ai laissé RTL en background toute la journée - écoute: 360 minutes
12.00 J'ai écouté l'émission "Background am Gespréich" avec la présidente du groupe parlementaire du CSV, Martine Hansen. J'ai regardé par après le résumé publié sur RTL; je trouve qu'il n'est pas neutre et essaye de décrédibiliser la députée.
18.00 En réponse à ma publication sur une utilisation quasi inexistante du luxembourgeois dans l'espace publique, quelqu'un qui ne vit pas au Luxembourg s'étonne et me demande " Mais quelle langue parlent alors les luxembourgeois?" Il ne comprend pas le contexte alors je lui explique le fait que les luxembourgeois parlent au moins les trois langues officielles du pays: le luxembourgeois, le français et l'allemand. Ils sont très à l'aise avec les langues étrangères, sauf peut être les personnes très âgées, qui ne parlent pas bien le français mais plutôt luxembourgeois et allemand. Ma publication ne questionne pas la langue que les luxembourgeois parlent, mais le fait que les nouveaux luxembourgeois comme moi souhaitent passer de la “pratique” de la langue à un usage quotidien. Et j’estime que c’est mon droit de pouvoir vivre au quotidien la langue nationale du pays qu’on m’encourage d’étudier, un apprentissage de plus de 10 heures par semaine en ce moment.
15/12
12.15 - 14.30 - cours de luxembourgeois en ligne
Aujourd’hui c’était le dernier cours de luxembourgeois de cette année. Nous avons revu des formulations à utiliser dans la correspondance écrite.
L’après-midi j’ai eu une commission rapide à faire et j’ai décidé d’aller chez Aldi Bertrange. J’y ai découvert avec grand plaisir un signe en luxembourgeois “Sot et mat Blummen”, ce qui veut dire “Dites-le avec des fleurs”.
Je dis BRAVO à Aldi d’intégrer le luxembourgeois dans les communications de ses magasins! 👏👏👏C’est ce genre de communications, panneaux et signalisations que j’aimerais voir davantage à Luxembourg-ville et dans tout le pays afin que le luxembourgeois fasse véritablement partie de la vie quotidienne de ses citoyens de tout horizon et nationalité.
16/12
8.15 J’ai commencé la journée en écoutant l’émission “Invité vum Dag” sur 100,7. Aujourd’hui l’invité c’était Romain Wolff, président de la Confédération Générale de la Fonction Publique (CGFP). Il a déploré le manque de disponibilité du gouvernement et du ministre de la fonction publique pour le dialogue sous prétexte d’autres problèmes urgents et priorités en raison de la crise sanitaire actuelle. Mais si le COVID-19 rajoute effectivement de nouveaux défis à gérer et un manque de temps de la part du gouvernement, il ne comprends pas comment c’est possible que le gouvernement trouve toutefois le temps de travailler les deux dernières semaines sur trois propositions de loi sur des sujets extrêmement importants comme la privatisation de la fonction publique qu’il essaye de faire voter très rapidement sans que le CGFP soit consulté.
12.15 - 15.15 Déjeuner avec mon ami et confrère, nous parlons toujours en luxembourgeois - interaction orale: 180 minutes
17/12
Aujourd’hui je n’ai eu aucune pratique du luxembourgeois. Alors je vous propose un extrait du calendrier “365 jours pour apprendre le luxembourgeois”, une devinette. Si vous avez du mal à trouver la bonne réponse, n’hésitez pas à me contacter. Bon amusement!
18/12
Aujourd’hui j’ai commencé la journée en écoutant l’émission “Invité vun der Redaktioun” sur RTL radio. L’invité du jour était le ministre de l’économie, Franz Fayot. Il a parlé du fait que ça devenait évident que le gouvernement allait fermer les places où beaucoup de gens se réunissent, notamment les restaurants et commerces, mais également d’autres domaines d’activité. Il était confiant que les entreprises sauront cette fois mieux s’organiser par rapport au premier confinement le mois de mars passé. Surtout que les entreprises continueront à être aidée par le chômage partiel. Personnellement je trouve très décevante la manière dont les petites entreprises ont été aidées. Je n’oublierai pas que plus de moitié des entreprises n’ont pas reçu la fameuse première aide de 5.000 eur annoncée avec autant de tam tam. On a osé m’envoyer une lettre de refus à ma demande d’aide, en stipulant que mon entreprise (qui gère une école de langues) n’a pas été obligé par le gouvernement à fermer et donc n’est pas éligible pour une aide. Alors que presque trois mois plus tard nous avons reçu une lettre du Ministère de l’Education en nous informant de la date à laquelle nous pouvions rouvrir l’école au public.
Comme mes confrères de deux autres écoles de langues ont reçu cette aide qu’on nous a refusée, on a fait recours. Le Ministère de l’Economie n’a jamais répondu et donc pas respecté le délai légal prévu par la loi pour donner suite à un recours. Le fait que l’aide ait été refusée à plus de moitié des entreprises qui l’a demandé (7.000 refus sur 13.500 demandes) montre bien:
- une méconnaissance des besoins des entreprises,
- un grand décalage entre la réalité et les mesures de “soutien” mises en places et
- un non respect des règles des plus basiques, comme celui de répondre à un recours.
écoute: 15 minutes
19/12
J'ai passé ce samedi dans la forêt de Merl - Bertrange et ma seule pratique du luxembourgeois fut le "Moien" adressé à chaque personne que j'ai croisée sur mon chemin tout au long du parcours de 4 km.
20/12
8.10 - 10.20 Aujourd’hui, comme presque tous les jours, je commence ma journée en écoutant la radio. Certains jours j’écoute la radio 100,7 et d’autres jours j’écoute RTL. Aujourd’hui c’était le tour de RTL. Mais l’écoute a été courte car j’avais un rendez-vous à 11h00 avec un déplacement de 20 minutes.
Comme la semaine prochaine c’est déjà Noël, j’ai pensé que j’aimerais beaucoup remercier mes professeurs de leurs excellent travail cette année. Et comme Christiane, un des professeurs de luxembourgeois du cours de conversation, habite pas loin de l’endroit de ma réunion, je me suis mise à lui écrire une carte de vœux en luxembourgeois. Le problème avec une carte de vœux écrite à la main c’est qu’une fois qu’on note un mot ou bien une phrase, on ne plus rien modifier. Je me retrouve donc stylo à la main avec une petite peur, et si je vais faire une erreur? Quoi que je connais la manière dont on souhaite Schéi Chrëschtdeeg, Alles Guddes fir 2021, j’essaye d’écrire un minimum sur la carte afin d’éviter de faire quelconque erreur. Je n’en suis pas trop fière, mais cette peur vient certainement du fait que par le passé on m’a critiquée pour la moindre erreur. Je me souviens encore d’un échange avec une dame travaillant à la Ville de Luxembourg qui s’est permise de m’envoyer une réponse à mon email juste pour m’informer qu’on n’écrit pas “Mersi” de cette façon en luxembourgeois. Je lui ai répondu que c’est de cette façon qu’on l’écrit en roumain, mais ne suis pas sûre qu’elle m’ait crue.
Pourquoi le fait d’être directrice d’une école de langues signifie pour certaines personnes que je dois écrire parfaitement toutes les langues que je parle? Et pourquoi est-on aussi exigeant avec un étranger quand il/elle fait une petite erreur alors que la majorité des luxembourgeois que je connais est en train de découvrir les règles d’orthographe de la langue luxembourgeoise?
11.00 - 13.00 Ce fut un honneur de visiter pour la deuxième fois le siège de l’association “Actioun Lëtzebuergesch, eis Sprooch”, cette fois en qualité de membre coopté du Comité. Pendant deux heures, on m’a expliqué en luxembourgeois le fonctionnement de l’association, on m’a fait visiter tous les locaux et on a fait le tour des projets en cours. Je suis la première luxembourgeoise d’origine étrangère à faire partie du Comité. C’est une grande première et j’en suis très honorée.
interaction orale: 120 minutes
21/12
Aujourd’hui c’est l’anniversaire d’un artiste que j’apprécie beaucoup. En son honneur, je vous propose un petit jeu afin de découvrir de qui il s’agit. Op Lëtzebuergesch, wannechgelift! (oui, c’est bien la nouvelle orthographe de wann ech gelift 🙂 - preuve à l’appui!
23/12
Aujourd'hui j’ai eu un échange interessant avec un collègue entrepreneur au bureau.
interaction orale: 5 minutes
J’ai remarqué que tout le monde se prépare pour Noël. C'est déjà demain! Ce fut un bon prétexte de regarder la page correspondante au 358-ème jour de l'année, c'est à dire aujourd'hui, dans le calendrier perpétuel "365 jours pour apprendre le luxembourgeois" que j’ai publié en 2016.
Pour la 1ère fois il n’y aura pas de “Chrëschtmaart”. Mais nous pourrons encore prier ensemble pour que la nouvelle année 2021 nous apporte l’équilibre que nous avons recherché pendant la plupart du temps cette année.
Je vous invite à prier ensemble pour que Dieu nous garde tous en bonne santé, que nous ayons moins d’incertitudes et plus de moments de joie et de satisfaction, plus de paix intérieure et moins de conflits et de frustrations. Prions pour que nous puissions passer plus de temps avec ceux qui nous sont chers.
Bonnes fêtes de Noel à tous !
24/12
J'ai commencé la journée en écoutant l'émission "Invité vum Dag" premièrement sur 100,7 et puis sur RTL radio. Cela n'arrive pas souvent que ce soit le même invité, mais c'était bien le cas aujourd'hui avec le vicaire Leo Wagener. Beaucoup des questions posées étaient les mêmes. Comme, par exemple, par rapport au cadre dans lequel la messe de Noel pourrait se dérouler cette année, la diminution du budget des églises ou bien une question censée de créer un peu de polémique par rapport au droit à la religion par rapport à la culture... Parce que, effectivement, le droit de pratiquer sa religion est un droit inscrit dans la constitution, tandis que le droit à la culture pas encore.
Leo Wagener a également parlé d'un sujet extrêmement important, celui de la santé mentale des gens qui souffrent de la solitude ou à cause de problèmes relationnels. Si vous ne le saviez pas, l'Eglise a mis en place une hotline pour que les gens qui ont besoin de parler avec quelqu'un puissent toujours trouver une oreille attentive. Le numéro qu'on peut appeler c'est le 28 80 87.
Le reste de la journée (et la nuit) je l'ai passé chez ma copine, sans aucune autre pratique de la langue luxembourgeoise.
écoute: 40 minutes
25/12
Pour le deuxième soir de Noël, j'ai invité dîner chez moi un voisin luxembourgeois qui n'a plus de famille. Quand je l'ai invité il y a 2 semaines, je pensais que nous allons penser la soirée à parler en luxembourgeois, quoi que je ne comprends pas toujours ce qu'il dit. Mais à la dernière minute j'ai également invité un jeune sportif qui habite au Luxembourg seulement depuis deux ans et qui n'avait pas un endroit où célébrer Noël. Je pense que Noël devrait être passé en famille ou avec des amis. Mais avec une population de plus de 50% d'étrangers, beaucoup de personnes n'ont pas de famille au Luxembourg. J’en fais partie. Pour cette raison j'aime en inviter chez moi pour le dîner de Noël, c'est un autre type de famille, celle qu'on peut choisir par amitié, par gentillesse ou pour le simple plaisir de partager ce qu'on a avec les autres qui en ont moins (ou même avec ceux qui en ont plus).
A part quelques mots de bienvenue en luxembourgeois lors de l'arrivée de mon voisin, nous avons passé la soirée à parler en anglais et un peu en français, car Thomas est en train d'apprendre le français.
26/12
Léif Matbierger,
D’Joer 2020 wor fir eis all eng enorm Erausfuerderung, esou wéi mir se an de leschte Joerzéngten net kannt hunn.
D‘Enn vum Joer verbrénge mir gäre mat Famill a Frënn, Doheem oder op engem feierlech dekoréierte Chrëschtmaart. Dëst Joer ass et méi komplizéiert, wann net onméiglech, an dat wéinst engem Virus, dee mir all ënnerschat hunn, an dee sech zu enger Pandemie entwéckelt huet déi eis Welt op d’Kopp gestallt huet.
D’Regierung huet hir Responsabilitéit direkt iwwerholl. Fir ganz séier kënnen ze reagéieren, huet si am Mäerz den État de Crise fir 3 Méint ausgeruff, fir d’éischt zanter dem Zweete Weltkrich. Dat war eng schwéier Décisioun, mee si ass vun der ganzer Chamber matgedroe ginn.
De Respekt vun den décidéierte Mesuren ass zu engem wichtegen Ament vu Solidaritéit fir eis all ginn, deen eis gewisen huet, datt mir zesummenhalen, wann et drop ukënnt.
Jo, eis Fräiheete sinn zum Deel ageschränkt ginn. Dat op eng Aart a Weis, wéi vill vun eis et nach ni erlieft hunn. Dës Mesurë sinn awer néideg, fir eis Matmënschen an eis selwer ze schützen, a si sinn zäitlech begrenzt.
Doriwwer gëtt weider an der Chamber debattéiert, well et wichteg ass, de richtegen Equiliber tëscht strikten a manner strikte Mesuren ze fannen. Dat ass lieweg Demokratie.
Nach ëmmer siche Fuerscher, Dokteren a Regierungen, wéi een d’Mënschen esou gutt wéi méiglech protegéiere kann. Et gëtt geschwënn e Vaccin. Dee wäert eis erlaben, nees e Liewen ouni Angscht virun dëser Infektioun ze féieren, a lues a lues an d‘Normalitéit zréck ze goen. Dat ass eis Hoffnung an eist Zil!
Mee, mir brauche Gedold!
Léif Matbierger,
Meng éischt Gedanke gëllen deene Mënschen, déi duerch de Covid hiert Liewe verluer hunn, an hire Familljen a Frënn. Et läit der Grande-Duchesse a mir um Häerz, deenen, déi de Verstuerwenen no stoungen, eist déift Matgefill auszedrécken.
A Gedanke si mir och bei deenen, déi momentan ënner de Symptomer vum Virus leiden, respektiv nach ëmmer mat de Suitten ze kämpfen hunn. Hinnen, an all den anere kranke Leit, wënsche mir vill Courage.
Net vergiesse wëlle mir natierlech déi eeler a vulnerabel Persounen, déi dacks eleng Doheem oder am Altersheem sinn.
Eng aner Suerg gëllt de Kanner an de jonke Leit. Fir si ass et eng schwiereg Zäit. Besonnesch wann ee jonk ass, wëll een erausgoen, mat Frënn feieren, oder am Veräin Musek oder Sport maachen. All dat ass scho bal ee Joer laang net, oder nëmme begrenzt, méiglech.
E grousse Merci well ech un d’Enseignante riichten, déi sech och un déi nei Situatioun hu missen upassen, fir ënnert deenen spezielle Konditiounen hire wichtege Beruff auszeüben.
E weidere Gedanke geet un d’Matbierger déi a Quarantän oder Isolatioun sinn. Mir all kennen där Leit, a mir all hu probéiert, hinne bäizestoen.
Dës Crise sanitaire, déi eisen Alldag verännert huet, weist, wéi fragile eis Gesondheet ass, déi physesch an déi psychologesch, a wéi wichteg et ass, dass mir am Gesondheetssecteur gutt opgestallt sinn.
An de leschte Méint hunn ech mat ville Leit aus deem Secteur geschwat: Fraen a Männer déi sech all Dag asetze fir d’Pandemie ze meeschteren. Ech hat de grousse Pleséier, Zeie vun Ärem Asaz ze sinn. Et ass kloer, datt déi aktuell Situatioun extrem schwiereg ass: den alldeeglechen Drock op Iech ass enorm a vill Dokteren, Infirmièren an Infirmieren, Soignantes a Soignants leeschten eng formidabel Aarbecht.
Je veux dire à tous ceux qui travaillent dans les métiers qui sont essentiels au bon fonctionnement de notre société, un très grand Merci pour votre dévouement.
Auch unseren deutschsprachigen Mitmenschen möchte ich von ganzem Herzen für ihren beispielhaften Einsatz danken.
Ouni Iech alleguer geet et net!
Léif Leit,
Et ass d’Solidaritéit an eiser Gesellschaft, déi mir am Moment brauchen. Ech sinn impressionéiert iwwer den Zesummenhalt hei am Land, deen elo schonn esou vill Méint unhält.
Eis Wirtschaft konnt um Lafe gehale ginn, wann och am Ralenti a mat vill Perten, besonnesch fir déi méi kleng Betriber.
D‘Secteure vun der Horeca, dem Evenementiel, a vun der Kultur si besonnesch schro betraff. Vill Leit aus dëse Branchen hunn héich finanziell Verloschter gemaach a wëssen net, wéi et soll weidergoen. Dat obschonn d’Regierung Mesurë geholl huet, fir den Entreprisen ënnert d’Äerm ze gräifen.
D’Repercussioune vun der Pandemie op eis Wirtschaft wäerten nach eng Zäit unhalen, dat ëmsou méi, well d’Lëtzebuerger Ekonomie staark vun eisen europäeschen Noperen a vun der Weltwirtschaft ofhänkt. Dofir ass et indispensabel, datt nach méi op europäeschem Niveau zesumme geschafft gëtt.
Am Interêt vun der Allgemengheet ass et wichteg dass mir, an der Europäescher Unioun, eis Efforte mobiliséieren. Ech konnt mech selwer dovun iwwerzeegen, wéi ech d’Direction générale vun der Santé an der Sécurité alimentaire vun der Europäescher Kommissioun op der Cloche d’Or am Oktober besicht hunn.
Äntwerten op déi meescht Froe fënnt een net exklusiv um nationale Plang. Och hei bréngt de blannen Nationalismus keng Äntwerten op d’Défiën. Aus deem Grond ass de Multilateralismus, fir dee Lëtzebuerg sech nach ëmmer staark gemaach huet, fundamental wichteg.
De Klimawandel bleift eng Erausfuerderung fir all d’Länner an Regierungen op der Welt. D’Paräisser Ofkommes muss ëmgesat ginn. Et besteet Urgence. Och zu Lëtzebuerg kréie mir den Impakt vun der Klimakris hautno ze spieren. Hei kann all Eenzele vun eis seng Responsabilitéit iwwerhuelen a probéieren, säi Liewensstil esou nohalteg wéi méiglech ze gestalten.
Léif Matbierger,
D’Joer 2020 wäert eissécher nach laang an Erënnerung bleiwen. Fir mech perséinlech war et e ganz symbolescht Joer: Et sinn 20 Joer, datt ech Äre Grand-Duc sinn. Dat sinn 20 Joer wou ech frou an houfreg sinn, am Déngscht vum Land a senge Bierger däerfen ze stoen,
an dat mat der Stäip vun der Grande-Duchesse. Ech well Iech alleguer Merci soen, fir déi léif Gléckwënsch a fir Äert Vertrauen.
Och am Palais hunn dëst Joer eng Rei Saachen geännert: Mat der Kreatioun vun der Maison du Grand-Duc gëtt d’Monarchie als Institutioun fir d’Zukunft gestäerkt. Et erlaabt mir, der Grande-Duchesse, an den nächsten Generatioune sech méi op d’Substanz vun eisen Aktivitéiten ze konzentréieren.
Léif Leit Alleguer,
Eng immens grouss Freed fir eis Famill war natierlech d’Gebuert vum Prënz Charles. De Prënz Guillaume an d’Prinzessin Stéphanie sinn zanter dem 10. Mee houfreg Elteren. Ech wënschen dem klenge Charles, sengen Elteren an eis alleguer, datt mir nees geschwënn mat Zouversiicht an d’Zukunft kënne kucken.
Loosse mir eis an dësen Deeg besënnen an eis nei bewosst ginn, wat wierklech zielt: d'Famill, d'Frënn, an ee fir deen aneren do ze sinn.
Jo mir maachen eis Suergen, wa mir ronderëm eis kucken. Mir stellen eis Froen, wéi et soll weider goen. Wichteg ass, datt mir net opginn, datt mir un eis selwer gleewen, an esou eis Zukunft positiv gestalten.
Den Opruff, dee meng Groussmamm, d’Grande-Duchesse Charlotte, virun engem vill méi trageschen Hannergrond 1942 un d’Populatioun geriicht huet, wéilt ech haut widderhuelen: kommt mir loossen de Kapp an dëse schwéieren Zäiten net hänken!
Léif Matbierger,
No all Däischtert, kënnt Liicht.
Zesumme mat der Grande-Duchesse, dem Prënz Guillaume, der Prinzessin Stéphanie, an all eise Kanner, wënschen ech Iech vu ganzem Häerze schéi Chrëschtdeeg, an all Guddes fir en neit a bessert Joer 2021.
Le dernier repas de Noël de cette année c’était chez un bon ami roumain, donc pas de pratique de la langue luxembourgeoise pour le reste de la journée.
écoute: 15 minutes
lecture: 30 minutes
27/12
Ce dernier dimanche de l'année a été passé à la maison. Ce fut une journée tranquille que j'ai passée avec ma famille sur Messenger et WhatsApp. Aucune interaction en luxembourgeois aujourd'hui mais j'ai finalement partagé mon journal dans le groupe "365 Days Luxembourgish". Je me réjouis d'ores et déjà à l'idée de pouvoir recevoir d'autres commentaires et témoignages de la part de ceux qui vont me lire sur leurs propres expériences d'apprentissage du luxembourgeois.
28/12
Si le mot de l'année est sans surprise "Corona", je suis déçue du choix des autres mots, surtout du numéro 3, un mot que je n'ai entendu jamais auparavant: Heibleifskärchen. Une simple recherche de ce mot sur Google.lu nous donne 51 résultats, dont la majorité sur le fait qu'il fasse partie du Top 3 des mots les plus utilisés de l'année... Comment se fait-il que cette expression idiomatique soit arrivée en troisième position dans le top des mots de l'année? Une explication se trouve sur le site du Centre pour la Langue Luxembourgeoise (ZLS): Mat der Heibleifskärchen honoréiert de Jury e flotte lëtzebuergeschen Ausdrock, dee Referenz mécht op dʼReesaschränkungen an der Vakanzenzäit: Wie mat der Heibleifskärche fiert, dee fiert néierewou, a scho guer net an d’Vakanz. An esou passt de Begrëff bei de Slogan Vakanz doheem.
C'est vraiment frustrant car cette sélection ne respecte pas le concept même de ce concours du "Mot de l'année". Il ne s'agit pas d'honorer un mot (que très peu de personnes utilisent) mais de reconnaitre les mots qui ont été les plus utilisés par la population d'un pays. Voici la définition du concept officiel:"Le mot de l'année désigne un mot à la mode qui caractérise un événement ou une discussion typique d'une année dans un pays."
J'aurais compris le choix de "#Vakanzdoheem" qu'on a beaucoup entendu depuis mi-mars, tout comme #bleiftdoheem" ou bien "#wéigesot" que presque tous les non-luxembourgeois devraient à présent également connaitre / comprendre, vu le nombre (hallucinant) de fois qu'il est utilisé dans chaque discours par le Premier Ministre et la Ministre de la santé..., mais la sélection de "Heibleifskärchen"ne correspond, à mon avis, pas du tout à la réalité. J'ai d'ailleurs lancé un sondage dans le groupe "365 days Luxembourgish" sur facebook, qui regroupe des personnes intéressées par la langue luxembourgeoise. La majorité est constituée de non-luxembourgeois qui apprennent le luxembourgeois et sont très intéressés par toute opportunité de pratique.
J'ai posé une seule question: "Avez-vous jamais entendu le mot Heibleifskärchen?" avec possibilités de réponses: Nee, Jo + la possibilité d'ajouter une autre option de réponse.
Après 24 heures, j'ai compté 41 personnes qui ont participé au sondage dont 31 ont répondu "Nee" et 10 personnes "oui", ce qui veut dire que moins de 25% des personnes qui ont répondu ont jamais auparavant entendu ce mot. Ce qui est intéressant c'est qu'il y a eu également plusieurs luxembourgeois qui ont répondu "Nee", ce qui confirme que le mot n'est pas populaire ou à la mode et aussi qu'il n'a pas trop été utilisé cette année (ni avant d'ailleurs).
lecture: 10 minutes
29/12
Le soir j'ai écouté l'émission du matin "Invité vun der Redaktioun" (et aussi lu l'article) avec invitée du jour Alexa Ballmann, présidente de "Jonk Handwierk", une plateforme qui regroupe (à présent) 130 jeunes chefs d'entreprises artisanales.
Ses propos ont eu un grand écho chez moi car nous avons fait exactement les mêmes constats dans l'association des indépendants et start-ups "AlliancUp" en ce qui concerne les aides proposées par l'état aux entreprises pendant la pandémie. En tant qu'entrepreneur, chef d'entreprise ou indépendant, nous avons du en permanence jongler avec les informations communiquées par le gouvernement, nous avons du passer beaucoup de temps à consulter les annonces, les textes juridiques et les conditions d'éligibilité des aides annoncées, faire des choix en ce qui concerne l'aide à demander car elles étaient non-cumulables et parfois se retrouver avec une lettre de refus illogique alors que toutes les conditions d'éligibilité étaient remplis.
Elle a également souligné les efforts financiers des entreprises pour mettre en place des mesures sanitaires pour maintenant se retrouver de toute façon à être fermées et donc avec un investissement qui n'aura pas servi à grand chose mais qui fragilise davantage les entreprises.
écoute: 15 minutes
lecture: 3 minutes
30/12
Aujourd'hui, pour la 1ère fois ce mois-ci, j'ai entendu deux personnes parler luxembourgeois dans la rue. Vous n'imaginez pas la joie que j'ai ressenti à les entendre se dire "Mir gesinn eis gëschwenn!" Si nous avions la possibilité d'entendre le luxembourgeois de tous les jours, l'apprentissage serait tellement plus facile et rapide!
Au bureau, j'ai échangé avec un collègue entrepreneur autour d'un café.
interaction orale: 5 minutes
31/12
J'ai passé le dernier jour de l'année avec des clients et la seule interaction en luxembourgeois a été avec un collègue entrepreneur au bureau. En plus, comme j'ai eu un déplacement à faire, j'ai écouté la radio 100,7 pendant tout le trajet.
interaction orale: 10 minutes
écoute: 50 minutes